Dimanche 20 avril 7 20 /04 /Avr 22:15

Dimanche après-midi, le temps ne m'engage pas à sortir de mon lit. Je me suis couchée tard hier, après être sortie et avoir fait la fête jusqu'à pas d'heure, ivre de ce parfum de vacances, de retour du printemps, de la douceur de la nuit... Le soleil a du mal à sortir de derrière un rideau de nuages, pointe le bout de ses rayons par intermittence. Je me décide donc à passer la journée à paresser, à me laisser aller à mes pensées, à mes délires tout en écoutant de la bonne musique. 

Allongée sur mon lit, je regarde le plafond et y voit le ciel bleu, sans nuage, des Caraïbes, j'imagine sous mes pieds les grains de sable blanc qui vont s'infiltrer entre mes orteils, je sens la caresse du soleil sur ma peau, la morsure du sel après un bain dans une mer turquoise... Je rêve d'une caîpirinha sucrée sous un cocotier dont l'ombre laisse passer quelques rayons...

La sonnerie de la porte me sort de ma rêverie. Qui peut donc bien venir à l'improviste un dimanche après-midi? Ca ne peut être une livraison, ni la gardienne. Ni mes amis qui auraient pensé à appeler avant de venir... A grand regret, je quitte mon lit et le contact du parquet sous mes pieds me rappelle que je ne suis pas sur une île paradisique mais bien à Paris. 

J'ouvre la porte sur un grand brun qui a l'air tout aussi surpris que moi. Je ne l'ai jamais vu. Il bafouille quelques mots, m'explique qu'il devait retrouver ses amis dans l'appartement voisin mais que personne ne lui répond, que son portable n'a plus de batterie et pourrais-je lui prêter le mien pour qu'il essaie de les joindre?

Je l'invite à entrer, ferme la porte derrière lui et lui tends mon téléphone. Il passe un appel et tombe sur la messagerie. Je lui propose de rester quelques minutes, le temps de prendre un thé et de laisser un message avec mon numéro. On ne sait jamais, peut-être ses amis le rappelleront-il sous peu. Il accepte, laisse le message pendant que je prépare un thé. Au moment de choisir le mélange, je penche pour "Le thé des amants". Serait-ce un signe..?

Nous nous installons et commençons à discuter. Ce n'est pas évident de parler avec quelqu'un qu'on ne connaît pas. Après des banalités affligeantes, nous éclatons de rire tous les deux. Cette situation est plus drôle que génante! Commence alors un jeu de séduction. Il est plutôt beau garçon (c'est le moins qu'on puisse dire), et pour une fois je me sens d'humeur séductrice. 

C'est alors qu'il me demande s'il ne m'a pas dérangée, si je n'avais rien de prévu. Je lui dis alors que non, que j'étais simplement allongée sur mon lit, en train de rêver à de farniente sur des plages brûlantes. Il me regarde avec un air entendu et me propose de se joindre à moi. Tout d'abord surprise par le ton déterminé de ce garçon que je ne connais pas, je finis par trouver l'idée amusante. Nous nous installons alors sur le lit, côte à côte, et il me propose de me raconter ce qu'il voit.

Il me décrit un paysage paradisiaque, des couleurs chatoyantes, les sons, le goût de cet environnement exotique. Je me détends petit à petit, m'évade dans son récit, je ne suis plus sur un lit mais sur un transat, plus à Paris mais sur une plage lointaine, mon corps exposé à la brise. Il poursuit son histoire, m'entraîne dans un délir qui paraît bien réel, me fait vivre cette histoire. 

Puis il entre dans ce récit, comme un personnage entre en scène, explique son approche, le prise de possession du transat à côté du mien. En même temps que son récit avance, que son personnage s'approche du mien, son corps fait de même. Je sens sa présence contre moi, la douce chaleur de son corps, j'entends son souffle proche de mon oreille. Je me sens bien, même si je me rends compte que cette histoire est totalement irréelle. 

Ses mots se font plus bas, presque chuchotés, pour que je tende l'oreille, que je me concentre sur ses paroles. Il raconte son désir pour mon corps allangui, l'excitation qui l'envahit, les images de corps enlacés qui lui viennent à l'esprit. Peu à peu, ses mains se font caressantes, parcourent mon corps dans un imaginaire partagé. Il découvre ma peau qu'il imagine sucrée, mes rondeurs et mes déliés, se transforme en félin, me sussure des mots crus à l'oreille, me décrit ce qu'il a envie de me faire.

Je suis chamboulée, je ne sais plus s'il raconte son histoire ou parle de la réalité. Mon corps réagit à ss mots, mes muscles se contractent, mon coeur bat plus vite, mon sang afflue, des images de sexualité débridée sur une plage tourbillonnent dans ma tête. Je le vois précisément, son corps musclé et viril, luisant dans la chaleur moite de la fin d'après-midi. J'imagine ses gestes précis, volontaires, habiles. Un frisson me parcourt. Il le sent et c'est comme une invitation à mettre ses paroles à exécution. D'une main experte il déboutonne mon jean. Je ne porte rien en-dessous. 

Loin de me mettre mal à l'aise, son geste me donne de l'assurance. A mi-chemin entre une douce rêverie et une réalité improbable, je m'abandonne à lui. Doucement, il investit mon intimité, avec une sensualité extrême. Ses caresses sont comme des voiles qui glissent sur ma peau, il excite mes sens par de légers effleurements qui provoquent un désir que je ne cache plus.

Mais il poursuit son jeu, à peine m'accord-t-il de glisser un doigt dans mon sexe humide. Ses provocations me mettent en transe. J'en veux plus, le songe se fait fantsame impérieux. Je perds la notion du temps, le soleil décline déjà dans le ciel, mais je suis incapable de réagir. Tous mes sens sont éveillés. Lentement, il me déshabille, et m'embrasse dans le cou, puis sur la poitrine, pour descendre jusqu'à mon sexe. 

Sa langue se fait plus insistante, je gémis, perdue entre une excitation à son comble et un plaisir soutenu. Par de simples pressions sur ma peau, il libère des sensations inédites, il reprend possession de mon sexe avec ses doigts, déclenche des secousses de plaisir, un orgasme léger qui me laisse penser que ce n'est qu'un début. Ses mouvements se font plus sûrs, plus rapides. Je sens le désir monter en moi. Je n'en peux plus, je veux qu'il me prenne, qu'il s'enfonce en moi avec des coups de reins brusques, qu'il me fasse l'amour sans retenue.

Il comprend mon désir mais repousse le moment où il entrera en moi. Ses yeux me font comprnedre que cette attente le motive d'autant plus, qu'il veut me m'entraîner au bout de ma résistance, aux limites de l'insoutenable. Je jouis sous ses caresses, mon corps ne me répond plus, ne m'appartient plus. C'est alors que je sens son sexe me pénétrer. Il durcit encore au fur et à mesure de ses va-et-vient. Sa façon d'aimer est tout en nuances, comme le reflux de la mer. Déjà excitée par ses caresses multiples, je ne peux réprimer un orgasme violent. Il pose la main sur ma bouche pour étouffer mes gémissements. 

Il fait nuit noire lorsque je m'éveille, le corps emplit du souvenir d'une étreinte hors du temps. Je suis nue sur mon lit, à peine couverte par le plaid qui me réchauffe lors de siestes propices à l'évasion. J'ai comme un goût sucré dans la bouche, la sensation d'une présence qui n'a pas tout à fait disparu. Et je me rappelle ce coucher de soleil sur une plage lointaine, ce garçon au visage souriant, son corps contre le mien. Ou bien est-ce le souvenir d'un songe..?

 

Par Ninon
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Retour à l'accueil

Présentation

Créer un Blog

Recherche

Calendrier

Avril 2024
L M M J V S D
1 2 3 4 5 6 7
8 9 10 11 12 13 14
15 16 17 18 19 20 21
22 23 24 25 26 27 28
29 30          
<< < > >>
Créer un blog sexy sur Erog la plateforme des blogs sexe - Contact - C.G.U. - Signaler un abus