Samedi 14 février 6 14 /02 /Fév 00:49
Aaah, l'éventail d'accessoires qui se présentent à moi, à lui, à nous... Et si, pour une fois, je m'amusais, si j'entrais dans la peau d'une dominatrice qui mène le jeu. Et si cette ceinture de peignoir servait à autre chose qu'à m'enserrer la taille... Si je l'attachais aux montants de mon lit, emprisonnant ses poignets, l'empêchant de me toucher, de m'effleurer de ses doigts... Et si je me lançais...

Une petite soirée DVD, rien de très original, si ce n'est que nous ne sommes pas habitués à ne pas faire l'amour dès que nous nous retrouvons entre quatre murs (ou ailleurs..!). Une soirée calme. Une soirée que d'autres pourraient trouver banale. Le générique de fin signe l'arrêt de la trêve. Nos corps ont été si proches, la tentation grande, mais nous avons su résister. Comme un défi lancé à nous-mêmes. Ne pas s'abandonner au sexe. Mais la proximité, le contact de sa peau sur la mienne, l'envie de nous enlacer prend le dessus et l'excitation nous rapproche.

Nos baisers se font plus brûlants, nos mains s'égarent, parcourant nos corps enflammés. Son sexe durcit contre moi et il me pénètre soudainement. Il entre en moi avec vigueur, et j'en ai le souffle coupé. La montée du désir est telle qu'une vague de plaisir m'envahit. Je le sens en moi, sexe bandé, sensuel, brûlant. Le souvenir de notre dernier week-end, rempli de nouveautés, réveille mon imaginaire, et mon esprit vagabonde, hésite entre l'envie d'être prise avec force, de le sentir entrer plus profondément, plus violemment en moi, cette envie de sexe animal, et celle de le prendre dans ma bouche.

J'aimerais pouvoir continuer à recevoir ses coups de reins tout en le suçant. Le plaisir se fait plus présent, plus prenant. Soit je me laisse aller sans savoir si je pourrais reprendre les rennes, soit je choisis de m'occuper de mon homme. Je me décide à renoncer à un orgasme fulgurant et lui demande de s'allonger. J'attrape la ceinture de son peignoir et la passe autour de ses poignets puis autour du montant du lit. C'est à moi de mener la danse. Lentement, je l'embrasse, et descends vers son sexe dressé. Je me colle à son corps et place son sexe entre mes seins en ondulant sur lui. Je continue à descendre, déposant des baisers çà et là, me rapprochant du moment où mes lèvres se poseront sur son membre.

Alors que ma bouche s'arrondit pour l'accueillir, je surprends son regard mi-amusé mi-curieux. Il ignore ce dont j'ai envie mais sait que ce sont mes règles qui prévalent ce soir. Apprécie-t-il ma gourmandise sensuelle? Mes lèvres exercent une légère pression en se déplaçant le long de son sexe. Ma langue goûte sa saveur. J'ai envie d'aller plus loin, envie de redécouvrir des choses que je n'ai faites qu'avec lui.


Sa surprise quand je lui propose de lui donner du plaisir comme il le fait parfois avec moi, en passant par des chemins interdits, comme une transgression mutuellement accordée. Son amusement en me voyant plus aventureuse. Son soupir lorsque je glisse un doigt en lui. Rarement je l'ai vu aussi abandonné à son propre plaisir, lâchant prise, savourant ce moment exquis. Pour la première fois, je peux le mener à un orgasme qu'il ne maîtrise pas, et malgré mon envie de me faire culbuter, son plaisir efface toute idée de m'arrêter avant de le faire jouir.

L'intensité de son orgasme m'a littéralement renversée. Une explosion sensuelle, un déluge érotique, une tornade contagieuse. J'ai eu l'impression que les rôles étaient inversés: il s'est offert à moi sans appréhension, renforçant notre complicité, partageant avec moi des sensations inédites. Et révélant des envies différentes, une nouvelle facette de cette relation passionnelle, charnelle, presque licencieuse.
Par Ninon
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Dimanche 19 octobre 7 19 /10 /Oct 21:50

L'un de mes fantasmes depuis longtemps est de m'envoyer en l'air défoncée. Le triptyque sex, drugs and rock'n'roll m'a toujours attirée, même si l'avouer m'a demandé du temps. L'idée de m'affranchir de toutes les barrières morales et physiques, de me laisser porter par le désir, de m'abandonner à mes sensations, de les décupler, de voir les choses autrement et de les sentir comme je ne les avais jamais senties...

Encore faut-il trouver le bon partenaire, celui en qui on j'aurais suffisamment confiance pour me laisser faire, lâcher prise et aller au bout de mes fantasmes, de mes délires sexuels, dans une orgie sans fin. J'imagine souvent ce moment: une soirée unique, fantasmagorique, décalée, deux amants partis pour un voyage extrême, où chaque geste, chaque mot, aurait une dimension nouvelle et en appellerait d'autres.

Ce moment serait unique. La montée d'un trip classé X. Nous commencerions par de caresses aussi douces qu'excitantes. Nos gestes se faisant plus explicites, plus assurés, au fur et à mesure que la drogue ferait son effet. Plus d'interdit, la simple loi du désir incontrôlable, librement exprimé, la route vers un paradis peut-être artificiel mais avant tout sexuel. La probabilité d'une partie débridée, exempte de toute retenue.

Je me vois possédée par un homme qui plongerait sa langue en moi avant d'y plonger son sexe, me carressant les seins, les mordillant pour m'exciter encore plus. Mon sexe humide permettant un va-et-vient incessant de sa queue en moi. Je sentirais chacun de ses mouvements, le moindre effleurement de ses doigts sur ma peau, ses lèvres dans mon cou, déclenchant mille décharges dans tout mon corps, faisant monter le plaisir à un niveau jamais atteint, dans des secousses orgasmiques multiples.

J'imagine ce moment comme une parenthèse où tout serait permis: jeux coquins, expériences interdites... Un déluge de mots crus enrobés d'hallucinations multicolores. Soudain, un sex-toy remplace le sexe de mon amant en moi, tandis que son membre dressé tape contre mes fesses, se frotte à elles, avant de s'aventurer au plus près d'un chemin alternatif. Regard en forme d'interrogation, je donne mon autorisation. Une douleur exquise s'empare de moi. D'un côté, le plaisir pur, de l'autre l'invasion d'une intimité inexplorée.

La violence de nos ébats et de nos paroles me surprend. J'ai l'impression de planer au-dessus de ces deux corps entrelacés, emboîtés l'un dans l'autre, soumis à une même passion charnelle. Rien ne compte plus que notre plaisir partagé. C'est une énergie animale qui se dégage de cette étreinte pornographique. Nous nous égarons dans toutes les positions, avant de nous retrouver dans un excès de câlins érotiques. Nos langues et nos mains explorent nos corps au ralenti, parcourant chaque millimètre, découvrant chaque zone érogène, même la plus inattendue.

Mes pensées s'égarent: est-ce un fantasme ou la réalité violente? Suis-je réellement en train d'obéir à mes pulsions les plus secrètes, en train d'accéder aux demandes les plus folles d'un amant qui veut tout essayer? Peu à peu, c'est la descente. Je me retrouve blottie contre mon amant, heureuse d'avoir brisé les tabous, dépassé les interdits, franchi les barrières, réalisé mon fantasme...

Par Ninon
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Mercredi 15 octobre 3 15 /10 /Oct 23:09

Pour certains, le sexe est une simple formalité dans le couple. Pour d'autres, c'est un simple produit de consommation. Pour moi c'est un jeu, l'expression d'une complicité où les tabous n'ont pas leur place, où tout est permis. Plus la complicité est grande, plus les excès peuvent l'être. Et quelques accessoires peuvent pimenter la partie. J'ai donc fait un petit shopping un peu particulier...

L'important avec les accessoires, c'est de bien les choisir. Il faut qu'ils soient ludiques, pas trop impressionnants, et que chaque partenaire puisse y trouver son compte. Seule ou à deux, mes jouets doivent me procurer du plaisir, m'exciter avant l'acte, pendant, après. J'ai ce handicap de ne pas réussir à atteindre l'orgasme sans un partenaire à mes côtés. C'est comme ça: je grimpe au septième ciel en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire avec un homme, mais le tête-à-tête en solo, je ne maîtrise pas.

Sauf depuis que j'ai reçu un
Magic Rabbit. Et ça m'a donné envie d'aller plus loin... Alors je me suis lancée en faisant du cyber-shopping un soir de manque. Et oui: une fois que j'y ai goûté, le sexe devient une drogue dont je ne peux plus me passer. Dans mon panier: des boules de geisha, un deuxième Magic Rabbit (parce que le premier ne fonctionne plus et qu'il serait dommage de se priver d'un accessoire aussi efficace), un petit vibro tout mignon qui va sous la douche et un autre avec télécommande à distance.

Evidemment, le scenario peut se démultiplier à l'infini, l'imagination dépasser les limites, et les expériences improbables devenir une réalité troublante... Imaginez un peu: un appartement sans vis-à-vis, seules quelques bougies illuminent la pièce. Sur le lit des menottes en fourrure, un masque en satin pour les yeux, et moi, vêtue uniquement de bas retenus par un porte-jarretelles.

Un homme entre. Il avait les clés. Ou alors la porte était entrouverte. Il me découvre, pose ses affaires et, sans un mot, s'approche du lit. Lentement, il m'attire vers le rebord, écarte mes cuisses et en embrasse l'intérieur. Puis, sa bouche se déplace vers mon clitoris. Je sens la chaleur m'envahir. Doucement, sa langue parcourt mon sexe humide. L'excitation monte lentement, tandis que sa langue entre en moi. D'une main, il attrape les boules de geisha qui se trouvent à côté de moi et les introduit l'une après l'autre. Puis il plaque sa main entre mes cuisses, appuie sur mon sexe, joue avec les boules de geisha en les faisant bouger en moi.

Mais cela ne lui suffit apparemment pas. Son regard se pose alors sur le bandeau et les menottes. En quelques secondes, je suis attachée aux montants du lit et ne vois plus rien autour de moi. Je ne m'en serais jamais doutée, mais la mise en bouche n'était qu'un amuse-gueule avant un plat de résistance conséquent. Mais pour avoir la suite, il va falloir revenir... ou... me donner des idées...

Par Ninon
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Samedi 11 octobre 6 11 /10 /Oct 12:58

Nuit blanche à Paris, l'occasion d'arpenter des lieux d'habitudes clos dès la fin d'après-midi. Concerts improbables, installations originales, oeuvres psychédéliques, tout est réuni pour créer une atmosphère particulière, entre sortie culturelle et rave globale dans une ville qui, pour une fois, ne s'endormira pas avant l'aube. Pour ma part, c'est dans une petite salle de concert que l'inédit s'imposera à moi.

Je me suis laissée entraîner par un garçon rencontré dans une église (la Nuit Blanche 2008 nous réserve de ces surprises..!) pour écouter le son d'un groupe underground dans un quartier où je ne vais que rarement, pour ne pas dire jamais. Je regarde autour de moi: le public est hétérogène. Il y a des artistes maudits, des fans en transe, des créatures de la nuit comme je n'en avais plus vu depuis la fin des années 90...

La musique est lancinante et je me laisse happer par l'ambiance. Je me retourne, mon ami d'un soir m'a apporté un verre. Je goûte et suis incapable de dire ce que je viens d'avaler. Je sais simplement que ce petit goût sucré me plaît. Aussitôt mon verre terminé, un second se retrouve dans ma main. Puis un troisième. Peu à peu, la tête me tourne, et je me laisse aller à onduler mon corps au rythme de la musique. Le jeune homme se rapproche, m'enlace de ses bras et bouge avec moi. Une espèce de fièvre s'est emparée de moi: j'ai l'impression de percevoir les sons et les choses qui m'entourent de façon différente.

Tout d'un coup, je me retourne et trouve un charme fou à ce garçon étrange qui me regarde avec une insistance presque gênante. J'approche mon visage du sien et l'embrasse avec fougue. La salle de concert disparaît, j'ai l'impression d'être perdue au milieu de nulle part, comme en apesanteur dans un nuage épais. Doucement, il m'entraîne vers le fond de la salle, puis nous fait passer derrière d'épais rideaux de velours.

Je ne suis plus maîtresse de mes gestes, comme si mon corps était dissocié de ma conscience. Plaquée contre un mur, je me laisse faire. Ses mains s'aventurent sur mes vêtements, se faufilent dessous, pénètrent en moi. Une vague de désir me submerge. Je ne vois plus rien autour de nous, mais imagine nos deux corps l'un contre l'autre, l'un dans l'autre... Petit à petit, je me laisse glisser contre le mur jusqu'à me retrouver agenouillée devant lui. Lentement, j'ouvre son jean et sors son sexe dressé pour le porter à ma bouche. Il pousse un soupir de plaisir, attrape mes cheveux et m'attire plus près de lui. Je le suce avec gourmandise, savourant la sensation de son sexe dur sur lequel je passe ma langue comme sur un esquimau. 

Des images crues se bousculent dans ma tête, je le regarde et sens son sexe se tendre plus fort avant un dernier soubresaut de plaisir. Un liquide chaud coule dans ma gorge tandis qu'il me relève. Ma tête tourne encore plus vite, je perds le sens du réel et me laisse faire. Instinctivement, je m'accroche à lui, pose ma tête sur son épaule. Il me soutient, et très rapidement je sens son sexe durcir de nouveau. Lentement, il me retourne et me plaque contre le mur, soulève ma jupe et s'introduit en moi.

La pénétration est profonde, violente, presque irréelle. Je m'abandonne dans un déluge de plaisir interdit tandis que mon amant me sussure des mots crus à l'oreille. J'entends la musique comme si elle venait de loin, très loin, alors que nous ne sommes qu'à quelques mètres de la scène. N'importe qui pourrait nous surprendre, mais je n'y pense même pas. Seules mes sensations importent, j'oublie tout le reste tant ce membre tendu en moi me fait jouir. Je perds la notion du temps, de l'espace.

Le concert se termine. Je ne sais plus combien de temps a duré notre étreinte. Il me semble qu'elle s'est poursuivie jusqu'au matin. Lorsque nous sommes sortis, le soleil se levait, et nous nous sommes dirigés vers chez lui où, sans même prendre la peine d'arriver jusqu'à chez lui, nous nous sommes envoyés en l'air en montant les escaliers menant à son appartement. Une nuit blanche classée X.

Par Ninon
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Vendredi 20 juin 5 20 /06 /Juin 17:05

Du travail par-dessus la tête et personne pour m'aider à y voir plus clair... Il est temps de m'offrir un stagiaire pour faire le ménage dans tout ce bazar qu'est ma vie actuellement. Annonce, entretiens, nouveaux entretiens... ça y est, mon choix est fait. Mais le stagiaire idéal n'est pas toujours celui qu'on croit, et en choisissant le mien je me suis peut-être laissée détourner par son charme dévastateur.

La première fois que je l'ai vu, il m'a plu. Bien sûr, parce qu'il est beau garçon. Mais surtout parce qu'il détonnait face à ces pimbêches sorties tout droit d'une école où on leur apprend à copier le look plébiscité dans le dernier Elle. Quel fraîcheur de voir arriver un grand garçon tout simple, souriant, décontracté et qui, visiblement, ne se prend pas la tête avec les apparences. Alors forcément, ça fait pencher la balance.

Les premiers jours, il a fallu trouver nos marques. La proximité est difficile à éviter dans un bureau exigü... Frôlements, sourire gênés, regards en coin... C'était presque devenu un jeu de chat et de souris. Et plus le jours passaient, plus ses sourires se faisaient insistants, son regard perçant. Jusqu'à un soir où tout a basculé...

Un dossier à boucler avant le week-end, les heures qui passent et les bureaux alentour qui se vident. Je me sus retrouvée face à mon stagiaire, à 21h, épuisée par une semaine difficile. Il était là, souriant, comme à son habitude, prêt à rester pour m'aider à terminer ce que j'avais à faire. Sans rien dire, il s'est approché de moi et a commencé à me masser les épaules. Au début, si son geste m'a surprise, je n'y ai pas prêté attention plus que ça. Je voulais en finir au plus vite et rentrer chez moi me plonger dans un bon bain.

Lorsque j'ai cliqué sur "arrêter", j'ai senti que quelque chose se passait. Brusquement, il a fait pivoter mon fauteuil et m'a prise pas les épaules pour m'asseoir sur mon bureau. Ses lèvres se sont plaquées contre les miennes en un baiser d'une sensualité étourdissante. Déjà, ses mains parcouraient mon corps. Ses gestes étaient précis, décidés. Il était devenu le patron. L'une de ses mains s'est glissée sous ma jupe, la remontant légèrement, tandis que l'autre dégraffait mon soutien-gorge. Ce garçon était décidemment très habile de ses mains..!

Il a fini par enlever mon débardeur et s'est mis à embrasser mes seins, les mordillant légèrement, les suçant délicatement. Quelle douceur comparée à son emprise ferme! J'étais ivre de fatigue, mais aussi de désir. Très vite, une fièvre sauvage s'est amparée de lui: il a remonté ma jupe et littéralement arraché mes dessous, découvrant mon sexe humide. Il s'est alors agenouillé devant mon bureau et a commencé à embrasser mon sexe, y glissant sa langue, puis ses doigts. Son habilité à me faire jouir m'a sidérée: comment avait-il su m'apprivoiser aussi rapidement..?

Alors que je poussai un soupir de plaisir, il s'est redressé, et j'ai pu apercevoir son sexe tendu comme un arc. Sans plus attendre, il est entré en moi, avec la même vigueur que pour me mettre sur mon bureau. Son sexe était dur, et il s'enfonçait au plus profond de moi. Je le sentais m'envahir, me pénétrer avec une ardeur non retenue, une fougue on dissimulée. Pendant ce temps, son regard ne quittait pas le mien, ses yeux souriaient du plaisir qu'il me donnait, pétillait un peu plus à chaque souffle qui trahissait mon ascension vers un orgasme qui promettait de me faire voir des étoiles.

Ses mains retenaient mon corps à chaque coup de rein, lui permettant d'entrer toujours plus profondément en moi. J'accrochai mes jambes autour de son corps, puis l'attirai sur moi en l'attrapant par les épaules. D'un coup de hanches, je me retrouvai sur lui, et lui plaquai les bras sur le bureau. Enfiévrée par la chaleur, excitée par son arrogance, lui qui continait à me regarder comme si c'était lui qui donnait maintenant les ordres, je le chevauchai jusqu'à atteindre le paroxysma de l'extase. Les orgasmes se succédaient les uns aux autres, ne le laissant pas le temps de récupérer.

J'ai bien essayé de ralentir la cadence, mais lui ne l'entendait pas de la même oreille. Amusé par ce plaisir qui m'envahissait et me faisait perdre tout contrôle, il se releva en me tenant dans ses bras, toujours en moi, et m'allongea cette fois sur le bureau. Lentement, il releva mes jambes, agrippa mes hanches et me pénétra avec une violence presque effrayante. Mon sexe accueillait le sien, je le sentais glisser contre ses parois, mon corps entier n'était plus que le prolongement du plaisir qu'il me donnait. Ce n'est que lorsqu'il décida que le moment était venu, quand je le suppliais de venir qu'il concéda à jouir lui aussi.

Nous nous sommes retrouvés tous les deux allongés sur ce bureau, épuisés par un plaisir foudroyant; la fièvre au corps. Le temps des interrogations était venu: comment garder un semblant d'autorité après ce qui venait de se passer? Etait-ce bien sérieux de le garder..? La nuit était tombée. Je l'ai raccompagné. Et dans la voiture...

Par Ninon
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Dimanche 20 avril 7 20 /04 /Avr 22:15

Dimanche après-midi, le temps ne m'engage pas à sortir de mon lit. Je me suis couchée tard hier, après être sortie et avoir fait la fête jusqu'à pas d'heure, ivre de ce parfum de vacances, de retour du printemps, de la douceur de la nuit... Le soleil a du mal à sortir de derrière un rideau de nuages, pointe le bout de ses rayons par intermittence. Je me décide donc à passer la journée à paresser, à me laisser aller à mes pensées, à mes délires tout en écoutant de la bonne musique. 

Allongée sur mon lit, je regarde le plafond et y voit le ciel bleu, sans nuage, des Caraïbes, j'imagine sous mes pieds les grains de sable blanc qui vont s'infiltrer entre mes orteils, je sens la caresse du soleil sur ma peau, la morsure du sel après un bain dans une mer turquoise... Je rêve d'une caîpirinha sucrée sous un cocotier dont l'ombre laisse passer quelques rayons...

La sonnerie de la porte me sort de ma rêverie. Qui peut donc bien venir à l'improviste un dimanche après-midi? Ca ne peut être une livraison, ni la gardienne. Ni mes amis qui auraient pensé à appeler avant de venir... A grand regret, je quitte mon lit et le contact du parquet sous mes pieds me rappelle que je ne suis pas sur une île paradisique mais bien à Paris. 

J'ouvre la porte sur un grand brun qui a l'air tout aussi surpris que moi. Je ne l'ai jamais vu. Il bafouille quelques mots, m'explique qu'il devait retrouver ses amis dans l'appartement voisin mais que personne ne lui répond, que son portable n'a plus de batterie et pourrais-je lui prêter le mien pour qu'il essaie de les joindre?

Je l'invite à entrer, ferme la porte derrière lui et lui tends mon téléphone. Il passe un appel et tombe sur la messagerie. Je lui propose de rester quelques minutes, le temps de prendre un thé et de laisser un message avec mon numéro. On ne sait jamais, peut-être ses amis le rappelleront-il sous peu. Il accepte, laisse le message pendant que je prépare un thé. Au moment de choisir le mélange, je penche pour "Le thé des amants". Serait-ce un signe..?

Nous nous installons et commençons à discuter. Ce n'est pas évident de parler avec quelqu'un qu'on ne connaît pas. Après des banalités affligeantes, nous éclatons de rire tous les deux. Cette situation est plus drôle que génante! Commence alors un jeu de séduction. Il est plutôt beau garçon (c'est le moins qu'on puisse dire), et pour une fois je me sens d'humeur séductrice. 

C'est alors qu'il me demande s'il ne m'a pas dérangée, si je n'avais rien de prévu. Je lui dis alors que non, que j'étais simplement allongée sur mon lit, en train de rêver à de farniente sur des plages brûlantes. Il me regarde avec un air entendu et me propose de se joindre à moi. Tout d'abord surprise par le ton déterminé de ce garçon que je ne connais pas, je finis par trouver l'idée amusante. Nous nous installons alors sur le lit, côte à côte, et il me propose de me raconter ce qu'il voit.

Il me décrit un paysage paradisiaque, des couleurs chatoyantes, les sons, le goût de cet environnement exotique. Je me détends petit à petit, m'évade dans son récit, je ne suis plus sur un lit mais sur un transat, plus à Paris mais sur une plage lointaine, mon corps exposé à la brise. Il poursuit son histoire, m'entraîne dans un délir qui paraît bien réel, me fait vivre cette histoire. 

Puis il entre dans ce récit, comme un personnage entre en scène, explique son approche, le prise de possession du transat à côté du mien. En même temps que son récit avance, que son personnage s'approche du mien, son corps fait de même. Je sens sa présence contre moi, la douce chaleur de son corps, j'entends son souffle proche de mon oreille. Je me sens bien, même si je me rends compte que cette histoire est totalement irréelle. 

Ses mots se font plus bas, presque chuchotés, pour que je tende l'oreille, que je me concentre sur ses paroles. Il raconte son désir pour mon corps allangui, l'excitation qui l'envahit, les images de corps enlacés qui lui viennent à l'esprit. Peu à peu, ses mains se font caressantes, parcourent mon corps dans un imaginaire partagé. Il découvre ma peau qu'il imagine sucrée, mes rondeurs et mes déliés, se transforme en félin, me sussure des mots crus à l'oreille, me décrit ce qu'il a envie de me faire.

Je suis chamboulée, je ne sais plus s'il raconte son histoire ou parle de la réalité. Mon corps réagit à ss mots, mes muscles se contractent, mon coeur bat plus vite, mon sang afflue, des images de sexualité débridée sur une plage tourbillonnent dans ma tête. Je le vois précisément, son corps musclé et viril, luisant dans la chaleur moite de la fin d'après-midi. J'imagine ses gestes précis, volontaires, habiles. Un frisson me parcourt. Il le sent et c'est comme une invitation à mettre ses paroles à exécution. D'une main experte il déboutonne mon jean. Je ne porte rien en-dessous. 

Loin de me mettre mal à l'aise, son geste me donne de l'assurance. A mi-chemin entre une douce rêverie et une réalité improbable, je m'abandonne à lui. Doucement, il investit mon intimité, avec une sensualité extrême. Ses caresses sont comme des voiles qui glissent sur ma peau, il excite mes sens par de légers effleurements qui provoquent un désir que je ne cache plus.

Mais il poursuit son jeu, à peine m'accord-t-il de glisser un doigt dans mon sexe humide. Ses provocations me mettent en transe. J'en veux plus, le songe se fait fantsame impérieux. Je perds la notion du temps, le soleil décline déjà dans le ciel, mais je suis incapable de réagir. Tous mes sens sont éveillés. Lentement, il me déshabille, et m'embrasse dans le cou, puis sur la poitrine, pour descendre jusqu'à mon sexe. 

Sa langue se fait plus insistante, je gémis, perdue entre une excitation à son comble et un plaisir soutenu. Par de simples pressions sur ma peau, il libère des sensations inédites, il reprend possession de mon sexe avec ses doigts, déclenche des secousses de plaisir, un orgasme léger qui me laisse penser que ce n'est qu'un début. Ses mouvements se font plus sûrs, plus rapides. Je sens le désir monter en moi. Je n'en peux plus, je veux qu'il me prenne, qu'il s'enfonce en moi avec des coups de reins brusques, qu'il me fasse l'amour sans retenue.

Il comprend mon désir mais repousse le moment où il entrera en moi. Ses yeux me font comprnedre que cette attente le motive d'autant plus, qu'il veut me m'entraîner au bout de ma résistance, aux limites de l'insoutenable. Je jouis sous ses caresses, mon corps ne me répond plus, ne m'appartient plus. C'est alors que je sens son sexe me pénétrer. Il durcit encore au fur et à mesure de ses va-et-vient. Sa façon d'aimer est tout en nuances, comme le reflux de la mer. Déjà excitée par ses caresses multiples, je ne peux réprimer un orgasme violent. Il pose la main sur ma bouche pour étouffer mes gémissements. 

Il fait nuit noire lorsque je m'éveille, le corps emplit du souvenir d'une étreinte hors du temps. Je suis nue sur mon lit, à peine couverte par le plaid qui me réchauffe lors de siestes propices à l'évasion. J'ai comme un goût sucré dans la bouche, la sensation d'une présence qui n'a pas tout à fait disparu. Et je me rappelle ce coucher de soleil sur une plage lointaine, ce garçon au visage souriant, son corps contre le mien. Ou bien est-ce le souvenir d'un songe..?

 

Par Ninon
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Jeudi 17 avril 4 17 /04 /Avr 18:32

Je me suis prise à rêver d'autre chose, de corps enlacés, de désirs partagés, d'une fièvre généralisée... Tout ça m'a logiquement amenée à l'envie d'aller m'encanailler dans un club échangiste. L'unique problème étant que la condition sine qua non est de s'y rendre avec quelqu'un de confiance et... qui ne me jugerait pas...

J'ai donc trouvé mon complice de débauche, un homme à la fois respectueux et avec un esprit un peu "twisted", en tout cas suffisamment pour se laisser entraîner dans mes fantasmes et un univers dont je ne maîtris epas les codes. D'ailleurs, lorsqu'il m'a demandé ce qui m'attirait dans les clubs échangistes, j'ai été bien incapable de lui répondre, n'étant pas sûre moi-même de ce qui m'intrigue.

Peut-être que je suis fondamentalement exhibitionniste. Parce que, somme toute, je n'arrive pas à m'imaginer dans une mêlée sexuelle effrénée. Le contact de corps étrangers, le mélange des genres... ce n'est pas mon truc. En revanche, le risaue de me faire surprendre en plein ébat m'a toujours excitée au plus haut point. D'où des épisodes folkloriques entre escapades en forêt, virée en rollers (si, si!), et étreintes sous des porches parisiens.

L'idée d'être prise par cet "homme de confiance", dans un coin un peu caché d'un club échangiste, l'idée que d'autres puissent nous voir et être excités en nous voyant, me plaît. C'est un fait, et je dois bien finir par me l'avouer sans rougir: je suis obsédée par le sexe, j'ai toujours été très encline à découvrir de nouvelles sensations, de nouvelles positions, à tenter le diable... Et je n'ai finalement aucun tabou, même s'il y a des choses que je n'aime pas. Tout est question de goût (sans aucun jeu de mot...).

Entrer dans un club, déposer ma carapace au vestiaire, ne plus porter que cette micro-robe qui dévoile mes cuisses et un peu plus pourvu que je me penche en avant... Exciter les hommes, les provoquer d'un regard, pour me tourner vers celui qui m'accompagne et lui faire ce qu'ils aimeraient que je leur fasse, me délecter de savoir que plus je prendrai de plaisir plus ces hommes et ces femmes auront de désir...

Me déhancher sur la piste, faire monter la température entre mon complice et moi avant de nous plonger dans les profondeurs des back rooms. Le provoquer jusqu'à ce qu'il atteigne le paroxysme de son désir de me prendre, et m'éclipser avec lui. Trouver ce recoin à peine caché, ilôt d'intimité minime, où je pourrai tout à loisir m'adonner à des plaisirs habituellement réservés à nous seuls. Desserrer sa ceinture, m'agenouiller devant lui et prendre son sexe dans ma bouche, dans l'attente d'une pénétration que j'imagine déjà profonde et bestiale, modulée par l'esprit qui règne ici.

Quelques minutes de ce petit jeu et le désir se fait plus pressant. Autour de nous, des cris, des râles, des souffles coupés, des coups de rein par dizaines. Je perds la tête, devient une autre, cette atmosphère à la fois pesante et libérée de toute retenue me grise. J'ai envie de lui, envie qu'il me prenne sans penser à ces regards posés sur nous, envie de laisser libre cours à mes fantasmes et d'en susciter chez celles et ceux qui nous observent. 

Je décide alors d'accélérer les choses. Mon partenaire de jeux ne sait pas trop où cela va nous mener, je sens son hésitation. Fantasmer sur l'idée du sexe animal, au vu et au su de tous, c'est une chose, passer à l'acte en est une autre. Je le regarde longuement, avec cette étincelle du désir qu'il ne peut ignorer, et me place contre lui, de dos. Lentement, je relève ma jupe, et découvre mes fesses. Il est le seul à les voir, étant de dos, comme si le club était un univers et que nous étions passé dans un autre. Seul le miroir en face de moi permet à quelques-uns de voir ce qui se passe. Je passe une main derrière moi et me saisis de son sexe tendu. malgré son hésitation, le désir est là. Je le regarde dans la glace, lui souris et le fais entrer en moi.

La sensation est irréelle, cette soirée est irréelle. Nous faisons l'amour comme derrière un miroir sans teint, profitant de l'atmosphère qui nous entoure sans prendre part à des ébats qui nous restent étrangers. Nos regards ne se rencontrent que dans le miroir, au risque d'y croiser ceux des quelques inconnus qui, nous ayant remarqués, s'approchent peu à peu. Je le vois prendre de l'assurance, apprécier ces regards flatteurs, et ses gestes s'en ressentent: ses coups de rein sont plus violents, plus profonds, il s'agrippe à mes hanches, ose une petite claque sur mes fesses.

Mais déjà un autre couple s'aprpoche de nous, ce que je craignais par-dessus tout. La femme se place à côté de mon partenaire, approche une main de ma poitrine, tandis que son ami fait de même de l'autre coté. Quelle situation: trois personnes qui s'occupent de moi! Le sexe de mon compagnon est plus dur que jamais. Visiblement cela lui plaît. Je jette un oeil à son image et ses yeux me disent que j'ai raison: il est devenu complice d'un jeu quelque peu borderline. Peu à peu, le couple s'aventure plus loin: l'homme m'embrasse, et son amie approche sa main de mon clitoris. Nouveau regard à mon compagnon: aller plus loin est un risque pour tous les deux. Je repousse doucement le couple qui n'insiste pas et s'éloigne. Je saisis alors les mains de mon complice et le colle à moi dans une pénétration profonde qui me fait jouir instantanément. Il le sent et s'abandonne à son propre plaisir.

Quel étrange phénomène que celui de se retrouver dans un lieu de luxure où tout est fait pour inciter au sexe, pour entraîner les couples dans des échanges improbables. La tension sexuelle est palpable, partagée, elle s'insinue jusque dans les moindres recoins. C'est une invitation à la débauche, la permission de se libérer des tabous, l'assurance de faire partie d'une espèce épicurienne. Mais il faut savoir poser des limites, ne pas les dépasser, au risque de s'y perdre. A cette condition, l'expérience est... très instructive. 
 

Par Ninon
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Mercredi 26 mars 3 26 /03 /Mars 14:20

Depuis une semaine, la rage me tient au ventre. Une folle envie de laisser s'extérioriser mes démons, de lâcher prise, de ne plus me cacher derrière une image trop lisse, trop sage, de m'exprimer dans toutes mes contradictions. Ce n'est pas toujours facile de s'éveiller en décidant d'être soi, de ne plus accorder d'importance au qu'en dira-t-on, aux rumeurs, aux opinions butées. Comme une vengeance qui ne demande qu'à être consommée...

La question est la suivante: comment apaiser cette souffrance, ce manque de vérité, cette sensation d'étouffement de ma véritable nature? Une idée surgit de mon esprit soudain basculé du côté obscur de la force, cette part de moi qui joue avec les autres, ne ressent aucune compassion, aucun remords, se satisfait du néant de sentiments. Et je trouve enfin ce qui pourra m'aider à retrouver un équilibre fragilisé.

Je me décide à rappeler un ancien amant. Cet homme m'a fait connaître des orgasmes d'une violence inouïe, insatiable, capable de passer des nuits entières à me culbuter, me lutiner, m'envoyer en l'air dans une bestialité à peine réprimée. C'est fou ce qu'il m'a blessée, ne concevant pas la relation derrière la liaison. Inversion des rôles. Aujourd'hui je suis forte d'une blessure causée par un autre. Il en fera les frais.

Un simple sms, après des mois de silence, suffira à réveiller ses instincts les plus bas, à susciter une curiosité qu'il ne pourra qu'assouvir. Quelques mots venus de nulle part, comme le rappel d'un passé révolu: "que fais-tu cette nuit entre 1h et 3h?". Je sais que la réponse ne se fera pas attendre. Et j'ai raison. A peine quelques secondes plus tard, la réponse arrive, consternante de prévisible: "tu m'invites chez toi?" Je refuse qu'il vienne salir mes souvenirs d'un autre et lui réponds que je le rejoindrai à son appartement. Qu'il laisse la porte ouverte, j'arriverai à 1h.

Et, comme convenu, j'arrive à 1h dans ce quartier de la banlieue chic de Paris, vide, triste, où rien ne vient troubler la quiétude d'habitants engoncés dans leurs petites habitudes sans fantaisie. J'entre dans l'immeuble, monte les quelques marches qui me séparent de son étage et m'introduis dans son appartement. Il est devant la télévision, regarde un DVD, couché sur un canapé qui a dû en voir d'autres... Je me plante devant lui et laisse tomber mon manteau, découvrant mon corps nu à l'exception de talons vertigineux.

Il reste planté, ahuri. Jamais il n'aurait pensé que j'oserais ça. Il ne s'attendait pas à ce que je m'offre à lui sans résistance aucune. Il n'a rien compris: je ne m'offre pas, je le prends. Aussitôt, il commence à parler. Je ne veux pas l'entendre, écouter son refrain usé d'avoir été trop souvent répété. Je m'approche de lui, plaque mes lèvres contre les siennes pour le faire taire, saisit son sexe dressé et l'enfourche telle une amazone.

La surprise se lit sur son visage. Pas d'explications, pas de paroles inutiles, je ne veux que son membre en érection, même ses baisers n'ont aucun goût. Je laisse mon esprit vagabonder vers d'autres destinations, je refuse de m'abandonner à l'instant présent. C'est un pur moment de sexualité sauvage, je soulage mes envies en le faisant pénétrer plus profondément en moi, plus vite, plus fort. Je n'ai pas peur que cela s'arrête, je connais sa faiblesse, je sais qu'il ne se laisse pas aller à sa propre jouissance.

Un plaisir cru m'envahit, c'est mon corps qui jouit tandis que ma raison s'éteint. Ce plaisir contient toute la violence que j'ai refoulée, la transforme en appétit égoïste, seules mes sensations m'importent, je me fiche du reste. Notre étreinte tient plus d'un élan sportif que d'une joute sensuelle. Je me bats contre mes sentiments, les refoule loin derrière la satisfaction charnelle, comme si ce désir qui brûle mes reins éteignait la douleur que connait mon âme.

Ma vision se trouble alors: une image s'impose à moi, celle de l'homme que mon corps attend, mes yeux s'emplissent de larmes. Je chasse aussitôt cette pensée pour que mon corps exulte dans les bras d'un autre, que son sexe envahisse le mien dans un élan à peine contrôlé, un accouplement au sens le plus animal du terme. Je chevauche cet homme sans retenue, pour que son sexe entre plus profondément en  moi, je pose ses mains sur mes seins, l'embrasse à pleine bouche. Je le domine sans hésitation, dirige ses mouvements et les miens, ne lui laisse aucune liberté.

Le réveil posé à côté du lit affiche trois heures. Je plante là mon étalon, sonné par nos ébats, et me dirige vers le salon. Il pense que je vais chercher à boire. Il a tort. J'enfile mon manteau et passe la porte, descends les escaliers et avant qu'il se soit rendu compte de mon départ m'engouffre dans ma voiture. Je suis passée de l'autre côté du miroir: je me suis oubliée moi-même dans une séance de sexe torride, pour ne pas me souvenir de la douleur que je ressens, pour me prouver que ce n'était pas si important...

Par Ninon
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Mardi 18 mars 2 18 /03 /Mars 13:54

Bien longtemps que je n'ai goûté aux plaisir de la chair. L'étreinte de deux corps qui se découvrent, se comprennent, s'entendent, bougent dans un même rythme, un même souffle... Mes sens s'en trouvent déstabilisés, désorientés, je ne sais plus si le sexe me manque ou m'indiffère. C'est à peine si j'ose caresser ma poitrine, moi qui aimais à la titiller le soir, dans mon bain, éclairée de quelques bougies... Je perds mes repères, me réveille excitée par des rêves dont je ne me rappelle rien. Il y a urgence!
Magic-Rabbit.jpg
Un amant régulier a cela d'agréable qu'on apprend à apprivoiser son corps, nos deux corps, au fur et à mesure des rencontres. On sait comment susciter le désir, éveiller l'envie, déchaîner la passion. C'est un jeu sans cesse renouvelé, un jeu san fin, un jeu sans règles sinon celles qui consistent à se donner du plaisir, à en prendre. Mais voilà, seule, le jeu perd de son piquant.

Je me suis donc résolue à tenter de nouvelles expériences. Non pas que les sex-toys m'étaient jusqu'alors inconnus, mais je les utilisais plus volontiers pour pimenter une relation suffisamment complice, avec des hommes suffisamment sûrs d'eux pour ne pas prendre l'arrivée d'un jouet comme un affront. L'onanisme n'a jamais été mon fort, alors que je sais le plaisir que je prends avec un homme (certains hommes).

C'est ainsi qu'hier soir j'ai consenti à sortir de sa pochette un Magic Rabbit offert pour je ne sais plus quelles occasion. Cet animal de plastique a un don particulier paraît-il, celui de faire vibrer toute femme qui s'abandonnera à lui. M'abandonner... Dans les bras d'un homme, oui, mais là... De toute façon, je n'avais pas le choix: entre perdre jusqu'au souvenir de mon dernier orgasme et tenter ma chance avec un jouet pour grande fille... Risque minime!

J'ai longuement regardé l'objet qui devait me donner un plaisir solitaire, joué avec les différentes vitesse, les vibrations multiples. Je l'ai observé, apprivoisé, comme on apprivoise le sexe d'un homme, et je me suis lancée. Tout doucement d'abord, je l'ai posé sur mon clitoris, le frottant légèrement, avec hésitation. A ma grande surprise, ce jeu a commencé à m'exciter réellement.

Dans ma tête se pressaient les images de ma dernière nuit d'amour, celles de mes rêves oubliés sitôt le réveil, mes fantasmes inassouvis... Et, sans même m'en rendre compte, j'ai introduit le lapin en moi. Juste de quelques centimètres, pour commencer, mais l'effet était tel que je n'ai vite plus hésité à l'enfouir profondément, le faisant buter en moi, cherchant à réveiller les sensations d'un coït sauvage.

Les vibrations de cet objet dont la taille impressionne au départ n'ont rien à voir avec les mouvements d'un homme, la sensation ressentie lorsqu'il entre en moi, me prend entière, ma fait quitter le réel pour basculer dans un monde de plaisir et d'extase animale. Mais j'avoue que le frottement exercé en moi stimule des zones qui ne demandaient qu'à l'être pour m'envoyer des décharges dans le ventre.

C'est alors que j'ai décidé d'actionner ce qui fait de cet animal la Rolls des sex toys: sa petite tête destinée à stimuler le clitoris. Et là, pour la première fois, une dimension nouvelle s'est ouverte à moi. Moi qui n'avais jamais connu que quelques bribes de plaisir en solo, j'ai senti se profiler en moi les prémices d'un orgasme en bonne et due forme. Je cambrai les reins, poussant le Rabbit plus profondément en moi, contractant tous mes muscles autour de lui pour l'enserrer tel un sexe dressé en moi.

Et j'ai joui, j'ai joui comme jamais je n'aurais pu l'imaginer sans la présence virile d'un homme pour m'y pousser, j'ai joui en m'imaginant culbutée par un amant fort et puissant. Un plaisir inédit, vivant, éclatant, pas sensuel mais sexuel, me laissant entrevoir de nouvelles perspectives, la possibilité de m'envoyer en l'air avec pour seul compagnon un rabbit et mon imagination débridée. La profusion de scenarii à réaliser sans attendre de trouver l'homme qui accepterait de s'y prêter, ou plutôt en l'imaginant quand il n'est pas là... 

Par Ninon
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Vendredi 22 février 5 22 /02 /Fév 15:18

Il y a peu, un vieil ami (j'ai bien dit "viel ami" et non pas "ami de longue date") a voulu me comparer à un fruit. Au final, il a décidé que je serais désormais "Miss Avocado". Je vous passe les détails du raisonnement qui l'a amené à cette conclusion, mais ce qui est drôle c'est qu'à peine quelques jours après j'ai découvert de nouveaux plaisirs au moment de déguster un avocat.

Un soir, en rentrant du sport, je me suis retrouvée nez à nez avec ce charmant garçon que j'avais rencontré aux Tuileries. Evidemment, la rencontre nétait pas fortuite. Il se trouvait donc là, dans la rue, à quelques mètres de chez moi, prêt à me rejoindre pour une nuit de variations sur le même thème. On imagine aisément que, malgré une journée de travail bien remplie et une séance de sport éreintante, j'ai préféré sauter dans ses bras que de me préparer un dîner, même sur le pouce.

Par je ne sais quel tour, nous avons mis un film X et les images qui se succédaient sur l'écran de mon ordinateur faisaient écho à nos ébats. C'est étrange cette fascination pour le sexe en vidéo, alors qu'au final on se concentre sur la réalité... Nous avons donc fait l'amour devant des images auxquelles nous ne prêtions guère attention. Peut-être qu'elles nous servaient simplement d'excuse pour nous laisser aller dans des délires toujours plus extravagants.

Toujours est-il que je me suis retrouvée à pas d'heure avec un léger creux au ventre. Direction la cuisine pour une pause que j'imaginais courte, certes, mais pas tant que ça. A peine arrivée devant le plan de travail, il s'est glissé derrière moi, balladant ses mains sur mon corps, m'encourageant à ne pas me soucier de lui. Facile à dire...

Décidée à ne pas perdre plus de temps, j'ai attrapé un avocat: dîner frugal. A peine avais-je ouvert le fruit que l'instinct du mâle a pris le dessus. Ne me laissant que le temps de poser le couteau, il m'a pénétrée de son sexe en érection, sans hésitation, sans détour, un mot. Je dégustais mon avocat avec une délectation nouvelle: la chair du fruit fondait sous ma langue tandis que mon sexe accueillait son membre dressé en moi, pour moi... 

Il semblait déterminé à faire de ce mince repas un souvenir qui ne me permettrait plus de regarder un avocat sans imaginer l'éventail de sensations ressenties lors de cet intermède mêlant les plaisirs. Il me coinçait entre son corps frémissant et le plan de travail. Je ne pouvais m'échapper, et tentais vainement de me concentrer sur mon dîner. Jamais avocat ne fut si succulent. Appuyant sur la paroi de mon vagin, son sexe me stimulait si fort que j'avais du mal à ne pas lâcher ma petite cuillère. Chaque coup de rein le faisait entrer plus profondément en moi, bloquée comme je l'étais.

Enfin, j'ai eu fini de déguster le fruit sensuel pour me consacrer pleinement à un plaisir partagé.  Il m'a poussée devant lui, toujours en moi, s'accrochant à mes hanches. Arrivés au lit, il m'a penchée en avant d'une main ferme et, soudainement, a augmenté la cadence de ses va-et-vient. Ses mains guidaient mes mouvements, me plaquaient contre lui en donnant naissance à une vague de plaisir qui envahissait mon ventre. Mon sexe serrait le sien, augmentant nos sensations. Je le sentais dur en moi, proche de l'orgasme. Conscient du plaisir que je prenais, il se retenait, multipliant mes orgasmes à chaque fois qu'il s'enfonçait en moi.

Depuis cette soirée, je me prends souvant à faire des rêves troublants au milieu de fruits variés. L'idée d'associer la douceur et la sensualité sucrée de plaisirs gourmands à un plaisir charnel cru m'entraîne dans des songes classés X. Mais sans ses gestes précis, les avocats n'ont pas la même saveur. 

 

Par Ninon
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