Mardi 5 février 2 05 /02 /Fév 23:46

Toute fille moderne qui se respecte a une paire de menottes cachée dans sa table de nuit, ou ailleurs, mais toujours à portée de main, au cas où... Les miennes sont revêtues de fourrure rose, de vraies menottes de fille, presque confortable, pour ne pas avoir de marques quand on m'attache avec. On ne sait jamais: Antonio Banderas pourrait passer dans le coin...

Sauf que là ce ne sont pas mes poignets qui se sont retrouvés emprisonnés...

Milieu de semaine, je suis exténuée, mais la perspective de faire l'amour me redonne des forces. J'ai fini tard, je rentre chez moi dans le froid de l'hiver, et me fais couler un bain chaud pour me détendre avant son arrivée. J'ai éteint les lumières, je me prélasse, je pense à ce que nous allons faire. Ca fait longtemps que je ne l'ai pas vu, son corps manque au mien. Je suis tentée par quelques jeux solitaires mais je ne veux pas prendre d'avance. Ce serait tricher.

Lorsqu'il arrive, je suis immédiatememnt excitée. l'effet calmant du bain  la fleur d'oranger n'aura pas fait long feu. Je suis en peignoir. C'est si facile à ôter un peignoir... Je me retrouve presque nue, assise sur la cuisinière, lui entre mes jambes. On a vu plus pratique, certes, mais de la difficulté naît l'envie. Il en faut peu que nous arrivions sur le lit.

Je suis nue, offerte à lui, je frissonne lorsque ses mains parcourent mon corps, lorsque sa bouche embrasse mes seins, mon ventre, mon sexe. C'est drôle comme quelques jours d'absence peuvent entraîner une frénésie sexuelle, un appétit intense. Il s'amuse à bloquer mes poignets. il ne m'en faut pas plus: je décide de sortir mes menottes et de voir ce que ça donne. Dire que je les ai depuis si longtemps et qu'elles n'ont jamais servi. Quel gâchis!

Il se prête au jeu, heureusement. Je l'attache aux montants du lit. Il est à moi. C'est à mon tour de mener la danse, de choisir le rythme, de nuancer nos rapports. J'embrasse sa bouche, puis je descends, lentement. J'adore l'expression de son visage quand il se doute que je vais poursuivre mais n'en est pas sûr. Je m'arrête en chemin, le regarde. Il sourit. Ce sourire m'encourage et je descends jusqu'à son sexe en érection. 

Je le prends dans ma bouche, l'avale, ma langue le titille. Puis je remonte jusqu'à sa bouche. Il a envie d'utiliser ses mains, les menottes le lui interdisent. J'aime ces moments où je m'occupe de lui sans lui laisser la liberté de parcourir mon corps de ses mains. La tension accumulée n'en est que plus palpable. 

A un moment, il détache l'une de ses mains. Ces attaches de pacotille ne valent décidemment pas une bonne ceinture de peignoir. Je rattache ses mains, il se laisse faire. Je reprends mes caresses, mais lui ne l'entend pas de cette oreille. Il détache l'une de ses mains, consent à garder l'autre priconnière, mais attache l'une des miennes en retour. Nous sommes tous les deux privés d'une main, mais cela ne fait qu'ajouter du piquant à la situation.

Par la force des choses, nos corps se rapprochent. Pas un seul de nos mouvements n'est possible sans que l'autre ne se laisse guider. Soudain, sa main libérée approche de mon sexe. Je la sens decendre le long de ma fesse, avant d'atteindre mon clitoris. Je suis sur le ventre, lui sur moi, je ne peux rien faire, telle est prise qui croyait prendre. Et c'est vite plus qu'une expression: son sexe entre en moi sans tarder. La décharge de plaisir est immédiate, je le sens au plus profond de moi et, en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, je jouis, fort, longtemps.

Nous sommes toujours à demi-prisonniers de la ceinture qui nous lie. L'intensité de nos ébats ne fait qu'amplifier, j'essaie de me libérer, il attrape ma main libre, la retiens, en profite pour entrer plus profondément en moi, tantôt lentement, doucement, tendrement, tantôt avec plus d'animalité, de violence maîtrisée. J'enfouis mon visage dans un oreiller, j'essaie d'étouffer la manifestation de mon plaisir tandis que tous mes muscles se contractent pour le retenir en moi.

C'est incroyable comme le simple fait de perdre une partie de sa liberté de mouvement peut libérer des envies d'autant plus fortes qu'on ne peut agir à sa guise. Cette expérience m'a donné des idées, plein d'idées, et surtout l'envie de recommencer. Improviser un duo à deux mains, faire réagir deux corps sous la même contrainte me laisse rêveuse... Et voilà que je sens poindre l'excitation au seul souvenir de ce moment particulier.

Par Ninon
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